Historique du lycée Gallieni
articles la dépêche 2008 :
article actu-environnement 2008 ;
https://www.actu-environnement.com/ae/news/lycee_toulouse_photovoltaique_tenesol_6220.php4
JT 2008 :
Le 21 septembre 2001, le lycée professionnel Joseph Gallieni était complètement détruit par l’explosion de l’usine AZF située à quelques centaines de mètres du site historique de l’établissement.
Au traumatisme que représente cette destruction vient s’ajouter la mort d’un des élèves et de très nombreuses blessures physiques parmi les personnels et les élèves.
Après l’explosion, « la cellule de crise » va travailler, d’une part, à maintenir un lien social entre les élèves et les enseignants, d’autre part, à proposer une nouvelle organisation de l’établissement. Cette organisation modifie le calendrier des stages et répartit les formations sur onze sites dans l’Académie.
Le nombre de sites va se modifier au fil du temps et ils vont surtout être moins dispersés sur le territoire académique. Mais entre l’accueil des diverses formations et celui des demi-pensionnaires et des externes, 10 sites perdurent encore à la rentrée de septembre 2008.
Entre 2001 et 2003, le lycée éclaté se mobilise pour assurer au mieux les formations et la préparation des élèves aux examens. La reconstruction de l’établissement sur l’ancien site commence à être évoquée.
L’idée de construire un grand lycée de l’automobile va entraîner une réflexion sur la nouvelle carte des formations du lycée. Dans ce projet :
- Le pôle chimie de Gallieni viendra enrichir les formations du lycée Déodat de Séverac.
- Le lycée Gallieni annexera :
- Les formations liées à l’automobile du lycée Jolimont ;
- Les formations logistiques et transport du lycée Françoise.
- Cette offre de formations est complétée par des classes de secondes générales, des premières et des terminales sciences de l’ingénieur.
Cette proposition porte les capacités d’accueil de l’établissement à 1410 élèves et fait du lycée Professionnel Joseph Gallieni un lycée Polyvalent.
- Le 18 octobre 1974 à 15 heures, c’est la chute du dernier bâtiment de l’ancien « Gallieni »
On pourrait en parodiant l’histoire, proclamer : « le C.e.t. Gallieni est mort, vive le C.e.t. Gallieni ». Entièrement reconstruit sans avoir jamais cessé de fonctionner, l’établissement renait de ses cendres comme 1e phénix, le dernier pavillon de l’ancienne école s’effondre sous les coups de la pelle démolisseuse et le nouveau C.e.t. commence son règne.
Le collège d’enseignement technique, sous sa forme première entre donc dans l’histoire, une histoire dont les premières pages, écrites pendant la Première Guerre mondiale, sont liées, non pas à l’instruction publique, mais à la Poudrerie nationale. On ne peut, en conséquence, s’étonner de son nom de baptême aux glorieuses consonances militaires et de la présence à la limite de son aire de construction, d’énormes toits de briques noircies et sans vie, comme foudroyées à la suite d’un assaut trop audacieux contre le ciel.
Le terrain appartenait à la Poudrerie nationale qui, en 1916 avait édifié tout un complexe destiné à la fabrication de l’acide nitrique synthétique. La paix en 1918, avait interrompu la construction des bâtiments aux trois-quarts terminés, qui restèrent désaffectés pendant de longues années, jusqu’à ce que la poudrerie décidât d’y ouvrir une école d’apprentissage pour son propre usage. En 1940, la poudrerie renonça à s’occuper de cette école qui devint, en 1941, un centre de jeunesse, destiné à donner une formation à des jeunes en situation de chômage et dont la direction fut confiée à l’ancien directeur de l’école, de la poudrerie, M. Lesbats.
- Les vrais débuts de l’enseignement technique
En 1942, la délégation régionale à la jeunesse officialisait le centre d’apprentissage Gallieni, avec le concours de la chambre de commerce de Toulouse qui le parrainait. Les jeunes, ils étaient une centaine, apprenaient l’ajustage, l’électricité, la chaudronnerie, la menuiserie ; l’apprentissage débutait à l’âge de 14 ans et durait quatre ans. La première année s’inscrivait dans le préapprentissage pendant lequel les élèves s’initiaient à tous les métiers enseignés. Deux des plus anciens professeurs de l’école, présents à la naissance du C.e.t. Gallieni, M. Guedez, professeur de dessin, et M. Madaule, professeur de mécanique, évoquent cette époque souriante de leur jeunesse. « Ce furent les vrais débuts de l’enseignement technique ; l’école s’ornait de l’écusson de la chambre de commerce portant gravé la fameuse caravelle des marchands. On y obtenait le brevet industriel et le C.a.p. de dessinateur.
La maison se souvient encore de la visite que lui fit, en 1944 ; le recteur Dottin et garde précieusement le rapport manuscrit dans lequel il souligne qu’il se réalise dans le centre de véritables miracles, dus à la foi qui anime le personnel. Certains élèves, il est vrai, étaient d’une qualité, exceptionnelle. L’un d’eux .est actuellement professeur à l’I.n.s.a. Cinq ou six sont ingénieurs et occupent des postes importants chez Renault ou Ci¬troën, à la recherche.
Quand les Allemands envahirent la zone Sud, ils occupèrent dans le C.e.t., des locaux qui appartenaient à l’intendance militaire ; toutefois, jamais le personnel n’eut de contacts avec l’occupant sinon avec un vieux gardien qui à la libération vint sans façon remettre son fusil à l’administration et se constituer prisonnier.
A aucun moment, on n’eut de craintes pour le collège. Les bombardements de la poudrerie réussirent à peine à souffler les toits et s’il eut à souffrir d’une invasion, ce ne fut pas du fait des Allemands, mais de la population toulousaine qui, à la libération, se rua sûr le dépôt de ravitaillement constitué à cet endroit par l’occupant. Enfin, la seule explosion dont le voisinage eut à souffrir, se produisit dix ans au moins après la guerre. Il ne s’agissait ni d’une bombe ni d’une mine allemande, mais sans doute d’une erreur d’appréciation du génie qui avait été chargé de débarrasser le C.e.t. d’une haute cheminée en ciment, par où s’échappaient les vapeurs du local où l’on séchait autrefois les poudres. Les vitres de tout le quartier volèrent en éclat, la cheminée fendue par la moitié, du haut en bas, tint bon sur ses assises, mais devint aussi dangereuse qu’un sérac suspendu. Il fallut une deuxième intervention pour en venir à bout.
- La nouvelle orientation du C.E.T.
Après avoir abrité des sections bâtiment et mécanique pendant plusieurs années après la guerre, le C.e.t. est devenu un centre de formation le secteur de l’auto¬mobile, la section bâtiment ayant été transférée au C.e.t. Bayard.
C’est en 1944 que la section automobile s’est ouverte, dans l’ancien bâtiment de l’ajustage et dans les locaux occupés par les Allemands. Les effectifs ne cessèrent alors de croître et atteignirent certaines années sept cents élèves, mais la vétusté de ses locaux ne permettant plus un enseignement selon les techniques modernes, il devenait indispensable de le reconstruire.
Réalisé par M. Chabannes, architecte urbaniste à Nîmes, le nouveau C.e.t. accueillera six cent quarante-huit élèves dont trois cent trente-six internes au maximum. Il comprend quatre bâtiments : les ateliers, où l’on forme des employés de transports routiers, les conducteurs d’appareils de l’industrie chimique, des monteurs dépanneurs froid et climatisation. Un centre culturel avec son service de documentation et d’information (C.d.i.) qui fait de ce C.e.t. le plus moderne de l’académie.
Un internat de 336 lits avec des chambres de trois à quatre élèves et un bureau de travail dans chaque chambre.
L’externat, avec une salle polyvalente transformable en cuisine ou en restaurant avec self-service.
Succédant à deux éminents directeurs : M. Lesbats et M. Ginoux qui, successivement, furent a la tète de l’ancien établissement pendant quinze ans ; c’est M. Bas, venu de Bretagne, qui prend en mains les destinées du nouveau C.e.t.
Il reste encore comme témoins du passé, les arbres, le nom du général Gallieni et pour des raisons d’économie, les tours de la poudrerie qui serviront hélas ! De toile de fond à l’internat.
Tout le C.e.t. est tourné vers l’avenir que lui ouvre sa seconde jeunesse.
Pause photo
Dans l’atelier de mécanique et d’ajustage, derrière l’un des établis en 1942.
Le groupe est essentiellement composé d’élèves de 2ème année.
Interclasse
Le temps d’une photo dans la nouvelle salle réservée au cours de français et de formation générale, mais aussi au chant.
Car les élèves chantaient, lors de marches "au pas", pour le lever et le baisser des couleurs.
Après le cours de dessin
Le matériel de dessin industriel (Té, équerre) témoigne du cours achevé, les élèves entourent leur professeur M. Albigés en 1943.
La photo est prise au centre de la cour d’honneur.
Au fond l’entrée de l’établissement et à gauche l’habitation du gardien.
Avec l’aimable autorisation de Messieurs Terrisse et Audoin - élèves de l’établissement en 1942
- Joseph Gallieni
Après avoir participé à la guerre de 1870 contre l’Allemagne en tant que sous-lieutenant, Joseph Gallieni dirige plusieurs campagnes militaires, notamment au Niger, sous le grade de capitaine.
Il devient ensuite gouverneur du Soudan en 1886, du Tonkin en 1893 puis de Madagascar en 1896. En 1899, de retour en France où il est nommé général, il prépare la "Revanche" et intègre le Conseil supérieur de la guerre en 1908.
Lorsque la Première Guerre mondiale est déclarée, il est chargé de la défense de Paris. Lors de la bataille de la Marne en septembre 1914, il a l’idée de transporter les troupes dans des taxis parisiens.
A la suite de cette victoire, il est nommé ministre de la guerre de 1915 à 1916.
Au début de septembre 1914, la ville de Paris est menacée par les armées Allemandes. Pour préserver la capitale, il faut envoyer des hommes en renfort.
Le Général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, dispose de 6 000 hommes, mais seulement de 250 véhicules.
C’est alors, que Gallieni autorise le réquisitionnement des Taxis Parisiens. La flotte des Taxis Parisiens, est très largement constituée de Renault Type AG, qui deviendront les célèbres Taxis de la Marne.